LA RELANCE DES CLASSES DE DÉCOUVERTES PASSE PAR DE NOUVELLES PÉDAGOGIES.

  • A l’instar des 40% du CA des remontées mécaniques de Haute-Savoie en 2019 et ses 4500 emplois directs – (Source Ass. Savoie Mont-Blanc Junior) les séjours scolaires sont essentiels à l’économie de nombreux territoires touristiques en France.
    Crédit illustration ©savoiemontblancjuniors

    Si bien sûr le soutien de cette économie passe par une relance des aides aux départs et le réengagement des collectivités locales à soutenir le caractère essentiel de la classe “hors de l’école“, la question des contenus pédagogiques proposés par les centres d’accueil ne doit ne pas être oubliée – avec entre autres l’intégration dans les programmes de séjours, des sciences participatives.

Les sciences participatives, un formidable accélérateur de sens…

Ces programmes, où des institutions de recherches proposent aux écoles ou au grand public de participer activement à l’observation et la collecte de données scientifiques, trouvent un grand succès. En Mars 2021, le colloque online des sciences participatives Mer et Littoral a rassemblé une centaine d’acteurs impliqués et le Finistère (1er pôle européen de recherche sur les Océans) fourmille d’initiatives.
Cet engouement pour une implication dans “la chose scientifique“ est la résultante de la prise de conscience de la nécessité de s’engager pour la planète pour le grand public, et le signe d’un changement maintenant bien visible chez les enseignants.
L’agence Finistère 360 a ainsi lancé une réflexion en 2021, sur les nouveaux séjours éducatifs à inventer. “La mission que nous avons mené en Finistère a montré que les séjours éducatifs doivent aujourd’hui s’appuyer sur un nouvel écosystème associant – Pôles de recherche – Acteurs des sciences participatives – Education Nationale – centres d’accueil, explique Bruno TAMAILLON Directeur de TAMS, avec une forte attente de mise en relation créative de ces acteurs, et de futurs tours de tables passionnants. La formation des acteurs de la médiation aux nouvelles pédagogies a été longuement évoqué, comme outil de pérennisation des postes.“

Le temps du Tourisme scolaire est révolu…

Une nouvelle génération d’enseignants a intégré les bienfaits de “l’Ecole dehors“ et tout ce qu’un temps de classe en nature apporte aux enfants chaque semaine. Et aujourd’hui le choix d’un départ pour un séjour éducatif a comme argument majeur un programme co-construit, et immersif en nature, avec un centre d’accueil et son écosystème d’acteurs capable de proposer de nouvelles pédagogies impliquantes.
C’est là que les sciences participatives proposent une méthode d’enseignement alternative, qui répondra en particulier aux besoins d’élèves en difficultés dans le contexte d’enseignement “classique“ à l’école. L’enseignant n’apporte pas ici un savoir, mais une démarche de co-construction de celui-ci : l’élève va découvrir par lui-même. Ce positionnement stimule l’intérêt de tous les élèves et participe dès lors à la réussite scolaire de tous.

Pour les enseignants, participer à un programme de sciences participatives, c’est…

l’occasion de s’inscrire dans une démarche scientifique complète. Au fur et à mesure de leur participation aux protocoles, les élèves connaissent mieux la biodiversité qui les entoure et affinent leur sens de l’observation.

Cette démarche apporte aux élèves la compréhension des mécanismes de construction de la connaissance scientifique. Les protocoles proposés permettent aux élèves d’agir, de penser et de conceptualiser et donc de mieux comprendre le monde qui les entoure, en leur offrant toutes les compétences pour devenir des citoyens éclairés.
Enfin, le lien avec les chercheurs est un fort vecteur de motivation, les élèves se sentent investis d’une mission et sont ainsi responsabilisés.

Ci-contre le CREA Mont Blanc, avec Phénoclim recherche de nouvelles écoles participantes crédit photo©blogcreamontblanc

Le futur des séjours en classe de découverte…

passe par des centres ayant développé une forme d’expertise dans leurs écosystèmes naturels, avec un réseau d’acteurs en capacité de co-construire avec les enseignants des activités pédagogiques immersives. Les thématiques de séjours y seront uniques car liées à la localisation du centre. Des pôles de recherches régionaux ou locaux seront impliqués.
Actuellement dans les Alpes, les liens entre programmes de recherche et écoles sont peu structurés. Les classes vont souvent en montagne en mode “découverte non engagée“ et le marché se réduit, laissant les enseignants dynamiques à leur propre créativité.
Ce travail passe par une ouverture vers ce qui se passe du coté des Océans, du coté de la démarche EXPLORE de Roland Jourdain, du coté de l’IFREMER

La montagne s’écroule et fond sous nos yeux ?
Opportunité ? Faisons de nos montagnes un riche laboratoire pour nos classes, sollicitons nos instituts de renommée mondiale comme l’IGE de grenoble pour co-créer des démarches où les écoles peuvent s’impliquer.

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